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"Amel Bent"
Premier Single : Où Je Vais
Deuxième Single : Le Mal De Toi
Troisième Single : Je Me Sens Bien
Quatrième Single : Cette Idée-Là
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« C’était comme un déclic : en l’espace d’un instant, j’ai compris que tout le reste était secondaire. J’ai su que ma place était sur scène, et nul part ailleurs. »
Deux ans se sont écoulés. Après son deuxième opus A 20 ans et une tournée restée dans toutes les mémoires, Amel Bent n’a pas voulu attendre plus longtemps. Peut être qu’elle n’a pas pu. L’écriture, le studio, et surtout avoir de nouvelles chansons pour la scène, tout ça lui manquait trop. Véritable nourriture pour l’esprit, elle en avait besoin pour survivre, continuer à avancer. Faire évoluer sa passion, sa musique, son art, qui prend tout son sens sur son nouvel album Où je vais.
A quelques jours de la sortie de son troisième opus Où je vais, Amel sait déjà où elle veut aller : « Sur scène, pour défendre mes morceaux ! » lance-t-elle en guise d’introduction. Comme si, désormais, c’était tout ce qui comptait. « J’ai déjà planifié ma prochaine tournée. Dès mars prochain je repars sur la route ! J’ai un Olympia prévu en mai, et après j’enchaine, je fais les festivals d’été… » Le bonheur se lit dans ses yeux, et telle une éternelle adolescente, la chanteuse resplendit d’une énergie communicative. Comme si cette centaine de concerts qu’elle a fait pour son précédent disque l’avait ressourcée. « On a fait plus d’une centaine de dates en France et dans plein de pays, Tunisie, Algérie, Sénégal, la Réunion, L’ile Maurice, la Guadeloupe, la Martinique, la Russie, la Pologne… On a pas mal voyagé ! » raconte-t-elle avec un sourire aux coins des lèvres. « Au bout d’un moment, j’ai demandé à arrêter la tournée, sinon elle durait encore un an de plus… Mais j’avais besoin de faire ces concerts, de faire toutes ces dates, des grandes villes jusqu’aux villages… »
Et après ? Plus rien pendant quelques temps. « J’ai eu ma dépression d’après tournée ; pendant une semaine, j’ai chialé tous les jours ! C’était dur parce que, pour de vrai, je crois que je n’avais jamais été aussi heureuse de toute ma vie que pendant cette année ! C’était un truc de malade, que ce soient les choristes, même les techniciens, tout le monde disait que c’était rare qu’il y ait un truc aussi fort sur une tournée. J’avais besoin de rester un peu sur cette impression. » Après un petit break, Amel revient à la vie normale. Elle retourne en studio le temps de quelques collaborations, que ce soit dans le hip hop sur le single « Hysteric Love » de Rohff, avec La Fouine, Akhenaton pour son moyen-métrage, sur la compilation Raï NB Fever 3, ou dans la chanson avec Gérard Darmon (le sublime « Pardon mon Amour ») et sur l’album hommage à Charles Aznavour (rappelons que ce dernier avait écrit une chanson pour elle sur son précédent disque). Elle trouve aussi le temps d’enregistrer « Vivre ma vie », le single de la BO du film High School Musical 3. Même si elle devient une habituée des studios, Amel ne se sent pas immédiatement prête à enchaîner avec l’enregistrement du nouvel opus. « J’avais besoin de souffler… J’ai glandé pendant un moment, j’ai griffonné 2/3 idées mais je n’étais pas dedans, je n’avais pas envie de commencer tout de suite. Je crois qu’il fallait que je prenne le temps de me détendre.. C’est un peu comme si c’est Noël, que t’ouvres tes cadeaux, et que le lendemain c’est déjà à nouveau Noël ! »
Puis, un beau matin, Amel a comme une énorme envie de se remettre à la tâche. « Il n’y a rien eu d’officiel. J’ai appelé mon ingé-son Volodia, ainsi que DJ Abdel et Ian Aledji mon pianiste (qui ont tous les deux collaboré avec elle sur l’album) et je leur ai demandé si je pouvais faire des petits allers-retours en studio quand j’en avais envie. Je ne voulais pas appeler des compositeurs tout de suite, je voulais déjà venir et chanter des mélodies qui me touchent moi, pour qu’on commence à travailler autour de ça. On a fait 4/5 titres : j’ai fait des mélodies, Ian cherchait les accords, et c’est comme ça qu’on a vraiment commencé ! » Ainsi, la chanteuse expérimente pendant quelques temps, avant de trouver l’élément essentiel qui fera la différence sur ce nouvel opus : « Au début on était parti sur des boites à rythmes, mais comme j’avais prévu de repartir sur scène avec des musiciens, je me suis dit que je n’allais pas faire des titres électroniques pour après les adapter et les faire bosser par des musiciens, au contraire… On a donc appelé toute l’équipe : bassiste, percussionniste, guitariste… et on a tout fait en live ! J’ai gardé 2 titres électroniques, mais tout le reste de l’album ce n’est que du live, de A à Z ! Et ça, c’est une tuerie ! » Enthousiaste, Amel explique que l’émotion s’est retrouvée décuplée grâce à cette façon de travailler : « Il y a le coté humain qui se rajoute, et qui est important pour moi : le morceau ne retranscrit plus seulement mon émotion, mais la somme des émotions de toutes les personnes qui y ont participé ! » Ce coté live donne bien évidemment une toute autre dimension à cet album, notamment au niveau de l’orchestration des titres.
« C’est tellement plus riche de travailler sur le processus créatif avec des musiciens ! »
A coté de ça, Amel n’a pas non plus oublié de revenir avec ce qui la définit le mieux : le chant. La voix. La sienne a illuminé des centaines de salles de concerts pendant des heures, réchauffant le c½ur de milliers de ses fans qui la suivent fidèlement depuis le début de sa carrière. Des fans qu’elle remercie en leur donnant ce qu’elle sait faire le mieux : « Moi, on me reconnaît quand je chante, quand je donne un peu. C’est là qu’on dit c’est du Amel Bent. Et c’est ce que j’aime en plus ! Mon truc il passe par la voix ; physiquement je ne suis pas Beyoncé, je ne suis pas une bombe atomique qui fait qu’on va oublier ce que je chante (rires)! ». Sur Où je vais, place au verbe rempli de sens, le fond se mettant au service de la forme. Un peu comme sur ce premier single qui porte le titre de l’album. « Après avoir commencé à bosser un peu de mon coté, j’ai décidé de revoir les compositeurs avec qui j’avais l’habitude de travailler. J’ai revu Jérôme Sébag, et il m’a joué une mélodie qu’il avait composée. Il a commencé à jouer les premières notes, et j’ai vraiment halluciné ! Au début il n’a pas osé me chanter son texte, du coup il n’a fait que ‘lalala’, mais c’était tellement une tuerie que je lui ai dit d’emblée : c’est mon premier single ! Après il m’a montré les paroles qu’il avait écrites, un texte sublime parlant de la mort. J’ai adoré, mais en même temps je ne me voyais pas chanter là-dessus ; je lui ai donc proposé de retravailler le morceau de mon coté, et de donner un autre angle, de parler de l’avenir, de la vie qui t’emmène vers des chemins que tu ne connais pas encore. »
Justement, Amel se remet à l’écriture, et signe la plupart des textes de l’album, n’hésitant pas à opter pour la co-écriture lorsqu’elle a la sensation de ne pas parvenir à exprimer exactement ce qu’elle ressent. « Sur l’album il y a quelques titres que j’ai écrits moi-même, mais je ne me considère pas pour autant comme un auteur, cela dit j’avais quand même besoin d’écrire deux/trois textes toute seule, c’est important pour moi de pouvoir m’exprimer. » Pour l’épauler, elle fait appel à un rappeur qu’elle admire depuis longtemps, Tunisiano des Sniper : « J’ai trouvé mon mentor ! C’est un voisin, il habite vers chez moi, et ma meilleure amie est la choriste de son groupe depuis 10 ans. On avait déjà fait un titre ensemble, et du coup on s’est dit qu’il fallait essayer d’écrire quelque chose à deux. Dès qu’on s’y est mis, ça s’est super bien passé ! » Les deux se mettent au boulot, et en résultent six titres, dont « Famille Décomposée », peut être le morceau le plus personnel d’Amel à ce jour. « Ce titre parle de la séparation de mes parents. Tunisiano et moi, on a plus ou moins la même histoire par rapport à ça. C’est un thème qui me touche énormément, et je t’avoue que c’était dur de l’écrire, on a eu du mal… » La jeune femme se confie pleinement sur ce morceau. « On s’est enfermés dans le studio avec mon pianiste. On a écrit en même temps que mon pianiste jouait des mélodies. Du coup moi je jonglais entre l’écriture avec Tunisiano et entre les mélodies avec Ian. Dès que je commençais à avoir de beaux passages musicaux je disais à Ian de garder cette partie là et je trouvais des mélodies. Et dès qu’on avait les mélodies je mettais des mots dessus avec Tunisiano. C’est comme ça que nous avons procédé. Dès que j’ai commencé à chanter le premier couplet on a tous eu les larmes aux yeux ! »
Ce genre d’expériences, Amel en a fait plusieurs tout au long de l’enregistrement de ce nouvel opus. Elle a en effet beaucoup puisé dans son histoire pour y retirer la matière nécessaire à la création. « Il y a des trucs perso dans l’album, je me suis servi de mes propres expériences, parfois j’en ai rajouté, d’autres fois j’en ai retiré ; même si maintenant j’essaie d’avoir un peu plus de recul par rapport à ça, je préfère rester dans un truc artistique. Je préfère aussi que les gens s’identifient aux morceaux et les rapportent à leur vie, plutôt que le contraire. » Toujours dans cette veine très personnelle, l’un des titres les plus marquants du disque n’est sans aucun doute « Un bout de papier », sur lequel Amel parle de ces photos que l’on garde dans le portefeuille et qui nous réchauffent le coeur quand on les regarde. « Un soir on discutait de thèmes avec Tunisiano, et j’ai sorti les photos que j’avais dans mon portefeuille : une photo sur laquelle je suis avec mes petits-cousins, on était tous petits, ça devait être un l’un de mes anniversaires. Et une image avec la team Amel Bent, mes fans. Je me base sur ces deux photos dans le texte : « Un bout de papier un peu abimé, comme mes souvenirs, ces lambeaux de passé raccommodés font mes souvenirs ». Je parle de mes souvenirs, de cette photo où j’étais jeune, je dis que ça devait être mon anniversaire, que je devais avoir 2/3 ans, que je vois qu’on avait les regards tellement innocents ! Je dis aussi que c’est une période où je devais encore dire Maman et Papa, parce que je ne vis plus avec mon père depuis que j’ai 3 ans, mais à cette époque là je devais encore le dire… Après, sur le deuxième couplet, c’est un peu un grand merci à mon public, à chaque concert où ils étaient là, les grands hugs qu’on s’est fait, les grandes preuves d’amour… Heureusement qu’on a les photos pour se rappeler ce qu’on a fait, ce qu’on était, parce qu’il arrive qu’on oublie ! »
Si tous les titres de l’album ont cette intensité, Amel s’est aussi laissée aller à des thèmes plus légers (mais non moins consistants) comme sur l’étonnant « Je me sens bien ». Un titre pour « ces matins où tu te lèves et t’as l’impression d’être trop moche, pourtant t’as la même tête que la veille, mais tu ne te trouves pas belle, t’as pas envie de bouger, de te maquiller, tu ne te sens pas jolie… » Un morceau thérapeutique, dans lequel la jeune femme se motive elle-même et par la même occasion toutes les femmes qui ont déjà éprouvé cette sensation. « On aimerait bien être idéal, on a envie de plaire aux gens, mais en fait, il faut juste être bien dans sa peau. » Un titre composé par Blair Mackichan, l’anglais qui avait composé « Ma Philosophie », qui se retrouve cette fois-ci au tracklisting d’un opus majoritairement composé par Amel et son équipe, mais aussi DJ Kore (sur deux titres) et les parisiens d’Astroboyz. En effet, que ce soit pour le choix des compositeurs, la sélection des thèmes ou encore la direction artistique de ce disque, Amel s’est avant tout fiée à elle même, et à son instinct. « C’est exactement ça : c’est un disque que j’ai fait avec l’instinct, ce n’est pas un album réfléchi. J’allais en studio comme ça, presque de manière animale, il y a eu du feeling, on a senti les trucs, mais ce n’était pas réfléchi, rien n’était prévu d’avance. »
C’est donc sans prévision ni prédiction qu’Amel a désormais décidé d’avancer. Où je vais ? Là où le chant l’emmènera, là où la passion de la musique la portera, après lui avoir donné des ailes et permis de toucher le ciel depuis plus de cinq ans déjà. Du haut de ses 24 ans, Amel nous prouve qu’elle n’a pas finit de rêver. Et nous avec elle.
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